Charles Sainte-Beuve
Port-Royal Genre de texte Contexte Pour la cérémonie du changement d'habit, les sœurs de Port-Royal décident de troquer le scapulaire noir contre des habits venus du Saint-Sacrement trouvés par hasard. Les habits sont composés d'un scapulaire blanc et d'une croix écarlate qu’on se passe au cou. Pour montrer combien toutes les soeurs sont marquées en imagination par ces habits et par la procession, l'auteur relate le songe de la sœur Angélique. Texte témoin
traité
Le récit se situe à la fin de la section intitulée « L 2 Saint-Cyran », au chapitre xvi.
T. 2, Paris, Hachette, 1860, page 295.
Prise d’habit
La sœur Angélique De Saint-Jean aura parfois de ces songes, et trop forte, elle, pour y attacher du sens, elle aimera à en tirer du moins d’agréables symboles : «je croyois être à port-royal de Paris en un lieu où il y avoit une grande fenêtre qui regardoit dans la galerie d’en bas, et que j’y vis toutes nos sœurs de Paris y marcher processionnellement, tenant toutes des branches de rosier fleuries de roses incarnates les plus belles du monde... » et elle applique les détails du songe aux circonstances dans lesquelles elle écrit, mais en insistant tout particulièrement sur le bel effet de ces habits blancs, de ce vert et de cet incarnat de roses.