E.T.A. Hoffmann
Contes fantastiques Genre de texte Contexte Texte témoin
Contes
Les chagrins de l’amour affaiblissent la santé d’Ofterdingen. Il est malade et au lit lorsqu’il raconte son rêve à Wolfframb et lui dévoile le secret de son amour pour la comtesse Mathilde.
Contes fantastiques, Slatkine Reprints, Genève, 1979, p.50.
Je volais dans le ciel
Ah ! maintenant, mon secret m’a été révélé: il me donne la mort, mais c’est la mort des anges. J’étais sur ce lit, malade et languissant; vers la nuit, l’égarement de la fièvre, qui m’avait emporté de côté et d’autre, venait de me quitter, je me sentais calme, une chaleur bienfaisante se répandait dans tous mes membres; il me sembla que je volais dans le ciel, sur des nuages épais; tout à coup un éclair brille dans l’obscurité, je m’écrie à haute voix: Mathilde ! Je m’éveille, mon cœur palpitait avec force, et j’éprouvais tout à la fois une étonnante émotion d’anxiété et de bonheur…