Anonyme
Girart de Roussillon Genre de texte Notes Texte original Texte témoin Édition originale Bibliographie
Chanson de geste
Le roi-empereur Charles avait épousé Elissent, la fiancée de Girart. Girart, ayant perdu toutes ses terres, est obligé de s’exiler. Lui et sa femme Berte, sœur de la reine, passent vingt ans dans la forêt d’Ardenne, où Girart travaille comme charbonnier. Puis celui-ci retourne en France, déguisé. Réconcilié par l’intermédiaire de la reine, qui n’avait cessé de l’aimer, il rentre en ses terres, et, après quelques démêlés avec ses anciens ennemis, il fait sa soumission définitive.
Traduction : Girart de Roussillon. Chanson de geste du XIIe siècle, par H. Berthaut, Paris : F. Lanore (éd.), 1927, p. 249-250.
Girart de Roussillon. Édition de W. Mary Hackett, Paris : Éditions A. et J. Picard et Cie, « Société des Anciens Textes Français », 1953, tome 2, vers 9704-9721.
Article de Mary Hackett et de G. Brunel-Lobrichon, in Georges Grente (dir.), ‹i›Dictionnaire des Lettres françaises. Le Moyen âge. ‹/i› Édition entièrement revue et mise à jour sous la direction de Geneviève Hasenohr et Michel Zink, Paris : Fayard, 1992, p. 546.
Elle lui offre du vin
Lorsqu’il eut fini de parler, le comte ne l’écoutait plus : il tombait de sommeil. Il descendit de cheval et dormit sur l’herbe. Il eut alors un songe, qu’il confia pendant la route, quand il se fut réveillé :
« Venez ça, dit-il, mes deux amis, je vous conterai le songe que je viens d’avoir. La comtesse était sous un pin verdoyant, ses vêtements étaient blancs comme du parchemin et plus couverts de fleurs qu’un aubépin. Elle tenait un calice d’or pur, avec lequel elle me faisait boire de ce vin que Dieu fit avec de l’eau aux noces de Cana.
— Sire, dit Bedelon, c’est bon signe, je vous le prédis. Grande joie vous viendra d’elle, j’en suis sûr.
Ils lui font manger, près d’une saussaie, un peu de pâté de poisson et de poulet, et, se remettant en route, ils ne tardent pas à arriver au château.